Le Festival Littéraire de Lahore (LLF), très attendu, a ouvert sa treizième édition au Centre d’Art Alhamra ce vendredi, avec pour thème central l’éveil. Cet événement de trois jours, qui attire des écrivains et chercheurs de renom provenant de douze pays, promet une riche mosaïque de discussions et d’échanges culturels.
La cérémonie d’ouverture a été marquée par l’intervention de l’historienne Ayesha Jalal, célèbre pour son ouvrage influent « Pensée éclairée musulmane en Asie du Sud », accompagnée de Mary Richardson, professeure d’histoire à l’Université de Tufts. Leur discours a ouvert la voie à une session sur les méthodologies historiques, avec des contributions de l’historien espagnol Eduardo Manzano Moreno et de l’écrivain culturel du Moyen-Orient Diana Darke, sous la modération de la journaliste de la BBC Mishal Husain.
Razi Ahmed, directeur général du LLF, a souligné que le thème de cette année, inspiré par le livre de Jalal, vise à explorer l’intersection de la littérature et de l’histoire et comment l’éveil peut contrer les préjugés. Le festival propose des sessions dédiées à la littérature punjabi et ourdou, avec des poètes éminents tels qu’Iftikhar Arif et Fatima Hasan, ainsi qu’un mushaira en ourdou pour célébrer les riches traditions de la poésie ourdoue.
En outre, le festival mettra en lumière l’architecture pakistanaise, en se concentrant sur les solutions urbaines pour Lahore. Une variété de sessions se dérouleront en parallèle jusqu’à dimanche, incluant un cercle de lecture soutenu par le British Council.
Ahmed a mis en avant le rôle du LLF dans la promotion de la lecture parmi les jeunes, en enrichissant leur compréhension des traditions littéraires mondiales et des perspectives culturelles, contribuant ainsi à la reconnaissance de Lahore en tant que Ville de Littérature de l’UNESCO.
Le festival accueille des personnalités éminentes telles que la journaliste de la BBC Mishal Husain, les historiens de l’art F.S. Aijazuddin et Susan Stronge, et le romancier français Lyane Guillaume. Des écrivains de divers horizons culturels partageront leurs expériences de villes clés, avec des contributions de David Wagner basé à Berlin, de la romancière grecque Sofka Zinovieff, et des romanciers pakistanais Mohsin Hamid et Osama Siddique.
Les discussions environnementales, un problème mondial pressant, aborderont des thèmes de justice climatique féministe et de vie durable, avec des contributions d’activistes comme Nadia Jamil et Samiya Mumtaz. Azza El-Hassan, professeure de médias palestinienne, discutera de l’impact de la violence coloniale sur la culture visuelle.
Le festival inclut également des sessions consacrées à la littérature punjabi avec des participants tels que Nain Sukh et Zubair Ahmed, et des sessions de littérature ourdoue avec Nasir Abbas Nayyar et Nomanul Haq. Les femmes écrivaines dans la littérature ourdoue seront mises en avant, avec des contributions de Noorul Huda Shah et Yasmeen Hammed.
Alors que le LLF continue de célébrer la littérature et la culture, il reste une plateforme influente pour le dialogue, la créativité et l’éveil, attirant des publics de divers horizons pour participer à des conversations significatives.